Un Panneau contre les Mégots à Perpignan

Après avoir subi un incendie tout proche des maisons, des riverains ont décidé de prévenir les automobilistes pour qu’il ne jettent pas leur mégot par la fenêtre.

 

Un nouveau panneau pour lutter contre les incendie a été planté sur la rocade de Perpignan. Il est entre le rond-point des Arcades et la route d’Argelès, juste en face du Clos des Lys. À cet endroit, un incendie a ravagé la végétation et menacé des maison et établissements le 14 juillet dernier.

 

Une initiative des riverains

 

C’est une initiative personnelle de riverains ou d’associations. Le panneau n’a été commandé ni par la mairie, ni par le conseil général ou les pompiers.

Le chef du Clos des Lys, Franck Séguret, est satisfait. “L’incendie a fait très peur. Même si c’est quelqu’un qui a jeté un mégot par la fenêtre, c’est pas un accident. Et ce panneau peut sensibiliser les gens et leur faire comprendre que jeter un mégot, c’est beaucoup de conséquences. Ici, il y a quand même du vent.” Et pour certains usagers, c’est encore trop gentil.

” Ce n’est pas une personne qui jette un mégot, c’est un con, un inconscient !” s’emporte Bruno Nicole, s’invite dans la discussion : “Il faut une campagne à mon avis draconienne parce-que c’est tellement monstrueux. C’est criminel. Il faut mettre des panneaux partout. Oui pour la prévention, et surtout après pour la répression.”

Les pompiers n’étaient pas au courant qu’un panneau était là. Il y a des panneaux officiels dans les forets, ou encore cette allumette qui jalonne notamment les autoroutes, mais ce n’est pas nécessaire d’en faire plus. Ça polluerait le paysage. Tout est question d’éducation et de civisme.

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Les Mégots de Cigarettes Recyclés en Briques

Et si l’on donnait une seconde vie aux mégots de cigarettes ? C’est ce que proposent des chercheurs australiens de la RMIT University. Comment ? En les utilisant pour fabriquer des briques en argile.

 

Des chercheurs de la RMIT University de Melbourne (Australie) proposent aujourd’hui une nouvelle solution pour valoriser les mégots de cigarettes. Leur idée : intégrer ces mégots dans la conception de briques.

D’autant que leur méthode promet, dans un même élan, de réduire les coûts énergétiques de la production de briques.

En 2015, lors de la Journée mondiale de nettoyage du littoral organisée par Ocean Conservancy, ce sont pas moins de 2.127.565 de mégots de cigarettes qui ont été ramassés.

Au total, on estime à quelque 72 milliards le nombre de mégots disséminés dans la nature chaque année. C’est d’autant plus ennuyeux qu’il faut environ 12 ans à un mégot pour se bio-fragmenter.

Un temps durant lequel les substances chimiques qu’il contient, comme l’arsenic, le chrome, le nickel ou le cadmium, ont tout loisir de s’infiltrer dans les sols et les eaux et de les polluer.

 

Des produits toxiques piégés dans les mégots pour des briques de qualité

 

Les chercheurs de la RMIT University ont produit la preuve qu’il suffirait d’incorporer 1 % de mégots de cigarettes dans 2,5 % de la production annuelle de briques pour résoudre le problème posé par ce type de déchets.

En effet, lors de l’étape de cuisson de la brique, le mélange d’argile et de mégots est porté à quelque 1.000 °C. De quoi, assurent les chercheurs australiens, piéger dans la brique les métaux lourds et autres polluants contenus dans les mégots de cigarettes.

Ces briques, fabriquées avec 1 % de mégots, conservent les mêmes propriétés, mécaniques et visuelles, que les briques classiques.

Mieux, elles sont un peu plus légères et présentent des propriétés isolantes plus importantes qui pourraient bénéficier aux maisons qu’elles serviraient à construire.

Quant à l’énergie nécessaire à la cuisson de telles briques, elle est diminuée de manière drastique. Jusqu’à 58 % annoncent les chercheurs australiens, car les filtres des cigarettes sont fabriqués à partir de matières organiques.

Une étude prometteuse mais qui, pour l’heure, ne résout pas le problème, peut-être majeur, de l’éducation des fumeurs qui, pour que leurs mégots puissent être recyclés, devront arrêter de simplement les jeter à terre.

Lille : la Chasse aux Mégots de Cigarettes est Ouverte !

La ville de Lille vient de lancer une campagne de communication pour lutter contre les mégots de cigarettes qui salissent et polluent les rues. Pas moins de 18 tonnes de filtres seraient ramassées chaque année dans la capitale des Flandres.

 

“Et là, vous voyez le problème ?” La question accompagne un mégot de cigarette géant, composé de millions de filtres, écrasé sur la Grand Place de Lille, et a pour but d’attirer l’attention des fumeurs sur ces petits déchets ramassés chaque année par tonnes (18) dans les rues de la ville.

 

Amendes

 

Pour l’instant la municipalité communique mais bientôt, un mégot de cigarette par terre sera verbalisé.

A partir du mois de juin, la fin de votre “clope” vous coûtera 68 euros d’amende si vous être pris à jeter votre filtre fumant à terre.

Certains fumeurs trouvent l’excuse du manque de cendriers ou de poubelles en ville… Ils devraient être prochainement multipliés.

Par ailleurs, les cafetiers seront également sous la menace d’une amende, s’ils n’équipent pas leurs terrasses comme il se doit.

L’affiche n’aura échappé à personne, dans le centre de Lille, et des agents du service propreté sillonnent la capitale des Flandres à la rencontre des fumeurs, pour les sensibiliser aux nuisances causées par ces mégots jetés à terre : “Un seul mégot suffit à polluer plus de 500 litres d’eau et met entre 4 et 12 ans à se décomposer. Il dégage des composés toxiques et polluants comme la nicotine, le cadmium et le plomb”.

Jet de Mégots à Paris : Déjà 800 Contraventions dressées en 4 mois

En plus des 96 d’inspecteurs de salubrité, Anne Hidalgo, va annoncer dans quelques semaines la mise en place d’une brigade de lutte contre les incivilités pour verbaliser les fumeurs récalcitrants…

 

« Quand je trouve une poubelle, j’y jette mon mégot. Mais la plupart du temps, il termine par terre », admet ce jeudi Inès, 28 ans, à la sortie du métro Alexandre Dumas (11 et 20e).

A quelques mètres, Mamadou, 29 ans, cigarette aux lèvres, dresse le même bilan. « Il n’y a pas assez de poubelles à Paris. Donc forcément ça finit sur le trottoir », dit-il. « Moi, je jette tous mes mégots au sol », surenchérit son ami.

Si beaucoup de Parisiens ont encore du mal à avoir le réflexe, les contraventions pour jet de mégots portées à 68 euros, pleuvent.

Quatre mois après son application, près de 800 procès-verbaux ont été dressés, annonce ce jeudi Mao Peninou, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la propreté et l’assainissement. Un chiffre, selon lui, « satisfaisant pour une première phase ».

 

« 125.000 cendriers de poche supplémentaires »

« Nous constatons déjà aujourd’hui que l’idée de ne pas jeter son mégot par terre est en train de s’installer dans la tête des fumeurs parisiens » affirme-t-il à l’occasion de sa présentation d’un grand plan de renforcement de la propreté à Paris.

« Beaucoup ont commencé à utiliser nos 30.000 corbeilles de rues déployées dans tout Paris. Soit en moyenne une tous les cent mètres », se félicite-t-il, en précisant que des moyens supplémentaires vont s’ajouter à ces dispositifs.

« Nous avons d’ores et déjà distribué 50.000 cendriers de poche et nous allons en distribuer 125.000 de plus au premier semestre 2016 dans le cadre d’un partenariat avec la SNCF, la RATP, le Synhorcat (Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs) et le Crous », détaille Mao Peninou.

« Nous travaillons aussi avec les commerçants, les grands magasins. Car c’est ensemble et via des partenariats plus forts avec les arrondissements qu’on y arrivera », explique-t-il, assurant que le nombre de contraventions va « s’amplifier ».

 

Renforcement des contrôles à Paris

 

Depuis le début de la mission, 96 d’inspecteurs de salubrité sillonnent l’ensemble de la capitale pour verbaliser.

Mais dans quelques semaines, la maire de Paris, Anne Hidalgo, va annoncer la mise en place de la brigade de lutte contre les incivilités à Paris qui sera également habilité à verbaliser. « Nous allons ainsi mutualiser et élargir le pôle des verbalisateurs », commente-t-il.

Pour Inès, ce n’est pas plus dissuasif qu’avant. « J’ai le réflexe. J’évite de le faire. Mais il faut surtout plus de poubelles que plus d’inspecteurs », note-t-elle, en jetant sa cigarette par terre.