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Les Mégots de Cigarettes Recyclés en Briques

Et si l’on donnait une seconde vie aux mégots de cigarettes ? C’est ce que proposent des chercheurs australiens de la RMIT University. Comment ? En les utilisant pour fabriquer des briques en argile.

 

Des chercheurs de la RMIT University de Melbourne (Australie) proposent aujourd’hui une nouvelle solution pour valoriser les mégots de cigarettes. Leur idée : intégrer ces mégots dans la conception de briques.

D’autant que leur méthode promet, dans un même élan, de réduire les coûts énergétiques de la production de briques.

En 2015, lors de la Journée mondiale de nettoyage du littoral organisée par Ocean Conservancy, ce sont pas moins de 2.127.565 de mégots de cigarettes qui ont été ramassés.

Au total, on estime à quelque 72 milliards le nombre de mégots disséminés dans la nature chaque année. C’est d’autant plus ennuyeux qu’il faut environ 12 ans à un mégot pour se bio-fragmenter.

Un temps durant lequel les substances chimiques qu’il contient, comme l’arsenic, le chrome, le nickel ou le cadmium, ont tout loisir de s’infiltrer dans les sols et les eaux et de les polluer.

 

Des produits toxiques piégés dans les mégots pour des briques de qualité

 

Les chercheurs de la RMIT University ont produit la preuve qu’il suffirait d’incorporer 1 % de mégots de cigarettes dans 2,5 % de la production annuelle de briques pour résoudre le problème posé par ce type de déchets.

En effet, lors de l’étape de cuisson de la brique, le mélange d’argile et de mégots est porté à quelque 1.000 °C. De quoi, assurent les chercheurs australiens, piéger dans la brique les métaux lourds et autres polluants contenus dans les mégots de cigarettes.

Ces briques, fabriquées avec 1 % de mégots, conservent les mêmes propriétés, mécaniques et visuelles, que les briques classiques.

Mieux, elles sont un peu plus légères et présentent des propriétés isolantes plus importantes qui pourraient bénéficier aux maisons qu’elles serviraient à construire.

Quant à l’énergie nécessaire à la cuisson de telles briques, elle est diminuée de manière drastique. Jusqu’à 58 % annoncent les chercheurs australiens, car les filtres des cigarettes sont fabriqués à partir de matières organiques.

Une étude prometteuse mais qui, pour l’heure, ne résout pas le problème, peut-être majeur, de l’éducation des fumeurs qui, pour que leurs mégots puissent être recyclés, devront arrêter de simplement les jeter à terre.