Pour l’heure, l’industrie du tabac ne souhaite pas prendre part et contribuer financièrement à la filière de valorisation et de recyclage des mégots.
Selon l’article très complet de rtbf.be qui prend l’exemple de Philip Morris :
“Philip Morris ne veut pas recycler les mégots car il estime que : “Selon les connaissances actuelles, le processus de recyclage des mégots engendre une utilisation de ressources importantes qui rend cette option plus néfaste pour l’environnement que l’incinération des mégots.”
Le recyclage des mégots de cigarettes est surtout plus onéreux que le traitement traditionnel qui leur est réservé (incinération, enfouissement) et n’a pas encore fait l’objet de suffisamment de recherches (aux dépens des entreprises de recyclage qui doivent assumer ce coût supplémentaire).
L’article pointe du doigt la faible participation financière des cigarettiers à la gestion de leurs déchets, même en matière de collecte :
“Par ailleurs, Philip Morris participe depuis 2009 au financement de matériel urbain adéquat pour collecter les déchets en Flandre (Belgique). En 2018, ils ont dépensé 150.000€.”
“Une goutte d’eau pour ce géant mondial des cigarettes” estime Recycling Netwerk Benelux, cette organisation active dans la réduction de l’impact environnemental des déchets. (…) En réalité, explique Tom Zoete de Recycling Netwerk, la facture du ramassage des déchets s’élève à 150 millions, rien que pour la Flandre.
Le potentiel de la nouvelle filière de recyclage des mégots reste finalement encore inexploité, malgré une démarche d’adhésion des fumeurs et non-fumeurs sur le sujet.
Sources: INERIS & RTBF