Lille : la Chasse aux Mégots de Cigarettes est Ouverte !

La ville de Lille vient de lancer une campagne de communication pour lutter contre les mégots de cigarettes qui salissent et polluent les rues. Pas moins de 18 tonnes de filtres seraient ramassées chaque année dans la capitale des Flandres.

 

“Et là, vous voyez le problème ?” La question accompagne un mégot de cigarette géant, composé de millions de filtres, écrasé sur la Grand Place de Lille, et a pour but d’attirer l’attention des fumeurs sur ces petits déchets ramassés chaque année par tonnes (18) dans les rues de la ville.

 

Amendes

 

Pour l’instant la municipalité communique mais bientôt, un mégot de cigarette par terre sera verbalisé.

A partir du mois de juin, la fin de votre “clope” vous coûtera 68 euros d’amende si vous être pris à jeter votre filtre fumant à terre.

Certains fumeurs trouvent l’excuse du manque de cendriers ou de poubelles en ville… Ils devraient être prochainement multipliés.

Par ailleurs, les cafetiers seront également sous la menace d’une amende, s’ils n’équipent pas leurs terrasses comme il se doit.

L’affiche n’aura échappé à personne, dans le centre de Lille, et des agents du service propreté sillonnent la capitale des Flandres à la rencontre des fumeurs, pour les sensibiliser aux nuisances causées par ces mégots jetés à terre : “Un seul mégot suffit à polluer plus de 500 litres d’eau et met entre 4 et 12 ans à se décomposer. Il dégage des composés toxiques et polluants comme la nicotine, le cadmium et le plomb”.

Jet de Mégots à Paris : Déjà 800 Contraventions dressées en 4 mois

En plus des 96 d’inspecteurs de salubrité, Anne Hidalgo, va annoncer dans quelques semaines la mise en place d’une brigade de lutte contre les incivilités pour verbaliser les fumeurs récalcitrants…

 

« Quand je trouve une poubelle, j’y jette mon mégot. Mais la plupart du temps, il termine par terre », admet ce jeudi Inès, 28 ans, à la sortie du métro Alexandre Dumas (11 et 20e).

A quelques mètres, Mamadou, 29 ans, cigarette aux lèvres, dresse le même bilan. « Il n’y a pas assez de poubelles à Paris. Donc forcément ça finit sur le trottoir », dit-il. « Moi, je jette tous mes mégots au sol », surenchérit son ami.

Si beaucoup de Parisiens ont encore du mal à avoir le réflexe, les contraventions pour jet de mégots portées à 68 euros, pleuvent.

Quatre mois après son application, près de 800 procès-verbaux ont été dressés, annonce ce jeudi Mao Peninou, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la propreté et l’assainissement. Un chiffre, selon lui, « satisfaisant pour une première phase ».

 

« 125.000 cendriers de poche supplémentaires »

« Nous constatons déjà aujourd’hui que l’idée de ne pas jeter son mégot par terre est en train de s’installer dans la tête des fumeurs parisiens » affirme-t-il à l’occasion de sa présentation d’un grand plan de renforcement de la propreté à Paris.

« Beaucoup ont commencé à utiliser nos 30.000 corbeilles de rues déployées dans tout Paris. Soit en moyenne une tous les cent mètres », se félicite-t-il, en précisant que des moyens supplémentaires vont s’ajouter à ces dispositifs.

« Nous avons d’ores et déjà distribué 50.000 cendriers de poche et nous allons en distribuer 125.000 de plus au premier semestre 2016 dans le cadre d’un partenariat avec la SNCF, la RATP, le Synhorcat (Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs) et le Crous », détaille Mao Peninou.

« Nous travaillons aussi avec les commerçants, les grands magasins. Car c’est ensemble et via des partenariats plus forts avec les arrondissements qu’on y arrivera », explique-t-il, assurant que le nombre de contraventions va « s’amplifier ».

 

Renforcement des contrôles à Paris

 

Depuis le début de la mission, 96 d’inspecteurs de salubrité sillonnent l’ensemble de la capitale pour verbaliser.

Mais dans quelques semaines, la maire de Paris, Anne Hidalgo, va annoncer la mise en place de la brigade de lutte contre les incivilités à Paris qui sera également habilité à verbaliser. « Nous allons ainsi mutualiser et élargir le pôle des verbalisateurs », commente-t-il.

Pour Inès, ce n’est pas plus dissuasif qu’avant. « J’ai le réflexe. J’évite de le faire. Mais il faut surtout plus de poubelles que plus d’inspecteurs », note-t-elle, en jetant sa cigarette par terre.